Domaine du Coulet Matthieu Barret

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Domaine du Coulet Matthieu Barret 

Le domaine du Coulet est créé en 1998 par Matthieu Barret. Il a alors 23 ans, lorsqu’il reprend les rênes d’un domaine familial. La polyculture, propre à une tradition régionale, est abandonnée depuis plusieurs années déjà. Le travail de Matthieu se porte sur la vigne, en positionnant le domaine, dès le début, sur la voix du bio et de la biodynamie. Dès 1998, il rejoint le groupement Biodyvin, pour obtenir la certification "Bio" (2001) et "Biodynamie" (2002). Comme d’autres jeunes vignerons, il souhaite ce virage définitif, loin du marketing de la labellisation "Bio" mais plutôt comme une ligne de conduite, un credo sur son métier de vigneron. Cette volonté de créer les vins les plus naturels possible, se décline à toutes les étapes. En premier lieu, le travail de la vigne : "On utilise le treuil sur 1 ha, le chenillard sur 1,5 ha et le cheval sur 10,5 ha..." proclame-t-il. Son domaine couvre 13 ha de vignes, soit plus de 10 % de l'appellation Cornas. Il est réparti sur différents terroirs comme la Patronne, les Arlettes, le Coulet, le Serre, et possède également quelques pieds sur les climats Reynard, Mazards, les Eygas et la Geynale. Outre les préceptes de la biodynamie, ou de par le fait, le domaine travaille des petits rendements (23hl/ha en moyenne). Tous les moyens sont bons pour ménager le vin : tri sévère à la vendange, faible pressurage, travail par gravité, peu ou pas de souffre. Pour Matthieu Barret, la biodynamie n’est pas un positionnement, c’est une ligne de conduite comme un contrat avec son terroir. Cette métaphore, bien que commerciale, affiche des valeurs de partenariat long terme (« Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » A. De St Exupéry), de sérieux et de professionnalisme dans la relation. De cette manière, on peut parler de micro-terroirs si chaque parcelle est travaillée en fonction de ses particularités. Ainsi, la qualité des raisins est optimale. La minéralité des différents terroirs de "gore" caractéristiques de Cornas s’exprime naturellement. Ensuite, le vin se fait (presque) tout seul. Matthieu Barret le laisse faire, en l’aidant uniquement si il le faut, en le ménageant entre les différentes étapes (travail par gravité, pas de collage, pas de filtration). Elevage en grosses barriques bois ou en foudre, pour permettre une bonne respiration du vin sans que le bois ne le ‘marque’. Depuis 2006, le domaine du Coulet s’est aussi équipé de cuves béton ovoïdes. Celles-ci déjà utilisées principalement dans la vinification des blancs, par d’autres vignerons en biodynamie, viennent élever 30% de la vendange des rouges. L’apport essentiel est la conservation de la fraîcheur du vin tout en respectant la pureté du fruit. Les vins sont bons, les vins sont beaux. Ce souci d’esthétisme, Matthieu Barret le pousse jusqu’au design des étiquettes (lettrage blanc sur fond noir), qu’il souhaite fidèle à son vin, simple et élégant (on peut même dire, avec une certaine ‘classe’, sur les plus belles cuvées de Cornas !) A côté du domaine, Matthieu Barret produit aussi des vins de négoces via Matthieu Barret Sarl. Si d’autres domaines de la région nous ont montré que la qualité pouvait être inférieure aux vins du domaine, ici, il n’en est rien. La raison est simple ; les partenariats se font avec des membres du groupement ‘renaissance des appellations’, avec le même cahier des charges bio et biodynamie. Au diapason d’autres vignerons talentueux, comme son copain David Reynaud, Matthieu Barret est incontestablement un vigneron à suivre !